1. |
Depuis
04:53
|
|||
il était une fois l’histoire d’un homme
qu’a fait sortir des récifs
de l’éthanol et des sédatifs
une femme qui n’était pas moi
les veines vidées sous la blessure
du péché originel
qu’elle avait soignée au cyanure
en échange il promit d’être fidèle
une fois pour l’écriture
deux fois devant l’éternel
trois fois jusqu’à la pourriture
ce soir comme à tous les soirs
je vais danser tu vas me voir
la gorge pleine des romances païennes
j’aurai dans le cœur un trou béant
je descendrai dans la foule noire
irréversible comme le hachoir
j’y chanterai mes sentences anciennes
jusqu’à ce que se remplisse le néant
que la cohorte exauce ma prière
qu’elle me porte comme un cercueil
qu’elle m’escorte tête première
sans larme et sans deuil
une main sur le bâton témoin l’autre dans les airs
vu de loin tu es encore plus beau
demain les cheveux en arrière
je tuerai les chimères
depuis
que je sais
je suis
depuis
que je sais
je suis
tu dis que tu fis sortir de l’eau
une roche plus brillante que diadème
veux-tu que je t’intronise héros
je t’ai vu le dérober aux murènes
tu dis que tu fis couler dans la chaux
palais plus vaste que l’Éden
pour te parer des pluies diluviennes
vas y va la rejoindre dans son cachot
si tu voyais comme c’est beau la neige
je sais tu l’as vue quarante fois
le ciel est noir comme en Norvège
j’aimerais que tu voies ce que je vois
souviens-toi de son caractère beige
quand elle s’endormira sur toi
moi je regarderai la neige
périr dans un feu de joie
un feu de joie
un feu de j -
ah et j’ouvre les écluses
après moi le déluge
le déluge s’abat droit sur moi
ah et j’ouvre les artères
après moi la colère
la colère ruisselle entre mes doigts
ah et j’ouvre la falaise
après nous la Genèse
depuis
que je sais
je suis
depuis
que je sais
je suis
invincible
mon amour invisible
invincible
regarde dans le vide
invincible
forcément fragile
si près de la cible
depuis que j’ai crié mon secret dans la terre
tout recouvert de lave et durci par la pluie
depuis
que je sais
je suis
depuis
que je sais
je suis
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2. |
L'imposture
04:08
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|||
seule dans la loge
les yeux fixés sur l’horloge
je tue le temps
qui me sépare de vous
j’ai tant de choses à vous dire
serez-vous au rendez-vous
quand nos voix se superposent
c’est comme une métamorphose
des sentiments
ça fait des lunes et des lunes
que j’attends ce moment
nos peurs illustres viennent se fondre
et je jaillis de la pénombre
me voici
me voilà
comme vous
je me vois
dans la désinvolture
le poids de l’imposture
je me vois
me voici
me voilà
comme vous
je me crois
légende ou mensonge
qui pourra rompre le songe
sinon moi
mon cœur qui bat très fort
en voulez-vous encore
des sentiments
ça fait des lunes et des lunes
que l’on m’a promis ce moment
vous avez de la chance
je sais comment commencent les tragédies
quelle coïncidence
je sais pas comment ça finit
je sais comment ça commence
pas encore comment ça finit
me voici
me voilà
comme vous
je me vois
dans la désinvolture
le poids de l’imposture
je me vois
me voici
me voilà
comme vous
je me crois
légende ou mensonge
qui pourra rompre le songe
sinon moi
légende ou mensonge
qui pourra rompre le songe
sinon moi
légende ou mensonge
qui pourra rompre le songe
sinon moi
légende ou mensonge
qui pourra rompre le songe
sinon moi
légende ou mensonge
qui pourra rompre le songe
sinon moi
légende ou mensonge
qui pourra rompre le songe
sinon moi
légende ou mensonge
qui pourra rompre le songe
sinon moi
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3. |
MTL me déteste
03:12
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|||
c’est la première fois
que je te revois
les lilas en fleur
j’ai appris par cœur
toutes les rues
comme une hors-la-loi
c’est la première fois
j’ai fait vœu de sagesse
j’ai changé d’adresse
tout prévu pour être loin de toi
Montréal t’es petite comme un cul
Montréal je t’avais pas reconnue
hey
tu t’étais dit partie pour la gloire
et tu m’en veux d’avoir découpé la poire en deux
je sais que tu me détestes tu veux pas me pardonner
baby je suis qui je suis cherche pas à me changer
je sais que tu me détestes tu veux pas me pardonner
baby souviens-toi du reste je sais comment t’aimer
c’est la première fois
que je te revois
les pigeons en chœur
chient sur les containers
bienvenue à Tio’tia:ke Hochelaga
c’est la première fois
j’ai fait vœu de silence
en ton absence
je me suis tue pour que tu trouves la joie
Montréal t’es plus belle toute nue
Montréal je t’avais pas reconnue
hey
tu t’étais dit partie pour la gloire
et tu m’en veux d’avoir découpé la poire en deux
je sais que tu me détestes tu veux pas me pardonner
baby je suis qui je suis cherche pas à me changer
je sais que tu me détestes tu veux pas me pardonner
baby souviens-toi du reste je sais comment t’aimer
je sais que tu me détestes tu veux pas me pardonner
baby je suis qui je suis cherche pas à me changer
je sais que tu me détestes tu veux pas me pardonner
baby souviens-toi du reste je sais comment t’aimer
je sais que tu me détestes tu veux pas me pardonner
baby je suis qui je suis cherche pas à me changer
je sais que tu me détestes tu veux pas me pardonner
baby souviens-toi du reste je sais comment t’aimer
|
||||
4. |
Deux jours
05:27
|
|||
Ok donc moi en ce moment même là je viens de mettre le pied sur l’aire du parvis je regarde la Commune de Saint-Gilles
Je sais pas si mon message est parti
J’me demande combien de temps t’es là aussi
Combien de temps t’es à Bruxelles
J’ai pas enregistré c’t’info
deux jours
deux jours
deux jours
deux jours
deux jours
deux
ce soir brumeux sur la Grand-Place
(me) me fait penser au Champ-de-Mars
dans la querelle nébuleuse des songes
chaque goutte d’eau porte son nom
la dernière fois que j’y étais
j’ai pris certaines décisions
qui se sont répandues jusqu’ici
chaque pavé crie trahison
dans l’air avare de décembre
je peux revoir nos pas dans la cendre
il n’existait que depuis deux jours
deux jours dilatés en nuit
(à) à 5h30 devant les Halles
on s’était embrassé pour un pari
sur la tête couronnée de la gageure
les vannes retenues par un cheveu
(nos) nos amis ont cessé de rire
après avoir compris le jeu
(les) les vœux scellés par les témoins
tous tenus dans le plus grand secret
consacrés par un serveur de vin
qui avait le sourire aux lèvres
au loin un gigantesque sablier
dont les entrailles fuyaient lentement
nous défendait d’oublier
qu’il restait de moins en moins de temps
deux jours
deux jours
deux jours
deux jours
deux jours
deux
ok à partir d’ici
puisqu’il ne nous reste que deux jours
deux jours dilatés en nuit
avant la fin du compte à rebours
(nous) nous marchions pourtant avec l’assurance
des étrangers pour qui tout commence
bien que cernés de monstrueux bâtiments
qui lentement se refermaient sur nous
deux jours
deux jours
deux jours
deux jours
deux jours
deux
il ne savait à qui je l’omettais
je n’ai jamais su à qui il m’avait omis
provisoirement écarté de la route
nous menant à ce moment précis
dans la glace d’une terrasse
le reflet inquiétant
de nos sans scrupules figures
(et si) si c’était nous à l’autre bout de l’océan
accepterions-nous cette injure
(près) près de la gare à l’aurore
(nous) nous quittâmes tel que convenu
tel que le stipulait notre accord
l’aurais-je signé si j’avais vu
tant de larmes sur mon visage
que des restes de vin colorent
dans le miroir dégueulasse
des toilettes de l’aéroport
et j’ai vomi sur la faïence
et j’ai vomi pour me punir
pour plus que jamais je n’y pense
pour ne plus jamais me souvenir
de ces
et j’ai vomi sur la faïence
et j’ai vomi pour me punir
pour plus que jamais je n’y pense
pour ne plus jamais me souvenir
de ces
deux jours
et j’ai vomi sur la faïence
et j’ai vomi pour me punir
pour plus que jamais je n’y pense
pour ne plus jamais me souvenir
de ces
deux jours
et j’ai vomi sur la faïence
et j’ai vomi pour me punir
pour plus que jamais je n’y pense
pour ne plus jamais me souvenir
de ces
deux jours
deux jours
deux jours
deux jours
deux
Donc on en profite on fait une petite folie ce soir
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5. |
Anthony
04:05
|
|||
dans la voûte j’ai écrit
ne passez pas par ici
les roches sont glissantes
dans le bois dessous le lit
j’ai dit en allez-vous d’ici
je réponds rarement aux attentes
ils me demandent qui je suis
je dis que je suis mes envies
bon courage bonne chance
mais toi
tu changes le cours de l’eau
remets mon cœur à zéro
effaces mes erreurs
mais toi
couché dans la lumière
je te revois à l’envers
j’ai vu l’aveugle marcher droit vers le fossé
j’ai rien fait pour l’arrêter
est-ce que je suis méchante
ceux qui se fissurent de l’intérieur
on le voit juste quand y meurent
est-ce que je suis vivante
ils veulent garder la clé de la voûte
et je deviens ce que je redoute
une impie qui jamais ne change
prends ton souffle avant de couler
je sais pas quand on va remonter
ni qui ouïra nos cris en haut sur la lande
mais toi
tu changes le cours de l’eau
remets mon cœur à zéro
effaces mes erreurs
mais toi
couché dans la lumière
je te revois à l’envers
tu changes le cours de l’eau
effaces mes erreurs
mais toi
couché dans la lumière
je te revois à l’envers
|
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6. |
La saison des huîtres
04:12
|
|||
le ciel crache sur la vitre
c’est la saison des huîtres
j’ai laissé mes clés mon porte-bonheur
coin parc et St-Viateur
je n’ai jamais cru à la chance
sauf une fois près des balançoires
si j’avais su vider ma mémoire
j’irais peut-être à contresens
je n’ai jamais cru au hasard
mais le hasard a cru en moi
il m’a conduit jusque dans le bar
où il savait que tu serais là
un an que je ferme les yeux
sur celle ou celui qui me prend
un an que je ferme les deux mains sur le frein
j’avais
j’avais condamné l’amour à mort
j’étais vautour, charognard
je faisais des rondes circulaires
à travers l’étau de brouillard
le ciel crache sur ma vie
c’est la saison des pluies
sait-on quand le soleil se lève
puisque le ciel est toujours gris
tu respires très fort quand tu dors
mais pour l’instant je trouve ça drôle
et si on inversait les rôles
trouverais-tu cela amusant
et si j’avais menti
m’en tiendrais-tu rigueur
comme je tiens rigueur à celle
qui veut te garder dans son cœur
il est 6h à ta montre
rien n’a changé dans le monde
la Joconde est toujours au Louvre
pendant que je découvre
que tu as deux visages
un beau
un triste
qui trahit ton langage
un mot se risque
quel est ton personnage
héros
mouchard
déserteur
pourquoi tu pleures?
hardi
faillible
anéanti
pourquoi tu ris?
vassal
félon
Judas
reste avec moi
mon cœur est clos comme une huître
bonne chance pour l’ouvrir
avant le prochain coup de lame
pourrais-tu au moins m’avertir
il est 6h à ta montre
rien n’a changé dans le monde
la lumière est toujours rouge
pendant que je découvre
|
||||
7. |
||||
(przepraszam, naprawdę przepraszam)
(Warsaw)
ton corps tu le déguises
belle soirée à Venise
derrière le loup
qu’est-ce que tu vois
brillent les filles
rien que pour toi
mon corps tu l’envies
belle soirée à Varsovie
derrière le loup
qu’est-ce que tu vois
brisent les filles
rien que pour toi
épargne la musique
des paroles classiques
épargne-moi tes raisons
je connais la chanson
je connais les accords
je connais le refrain
je sais pas où je vais
mais je sais d’où je viens
tu m’as pas vue danser
quand je connais la chanson
tu m’as pas vue danser
quand je chante: la la la
je connais les accords
je connais le refrain
je sais pas où je vais
mais je sais par où je viens
tu m’as pas vue danser
quand je connais la chanson
tu m’as pas vue danser
quand je chante: la la la la la la
la la la la la la
la la la la la la
si tu penses que je suis venue simplement pour te plaire
si tu penses que je suis venue tu peux tenir mon verre
si tu penses que je suis venue simplement pour te plaire
si tu penses que je suis venue tu peux tenir mon verre
je pourrais mourir ici
finir mes jours à Varsovie
je pourrais mourir ici
je pourrais mourir ici
je pourrais mourir ici
je pourrais mourir ici
je pourrais mourir ici
je pourrais mourir ici
je pourrais mourir ici
ma mort tu l’envies
belle soirée à Varsovie
derrière le loup
qu’est-ce que tu vois
vive les filles
brise le roi
je connais les accords
je connais le refrain
je sais pas où je vais
mais je sais d’où je viens
tu m’as pas vue danser
quand je connais la chanson
tu m’as pas vue danser
quand je chante: la la la
je connais les accords
je connais le refrain
je sais pas où je vais
mais je sais par où je viens
tu m’as pas vue danser
quand je connais la chanson
tu m’as pas vue danser
quand je chante: la la la la la la
la la la la la la
la la la la la la
je connais les accords
je connais le refrain
je sais pas où je vais
mais je sais d’où je viens
tu m’as pas vue danser
quand je connais la chanson
tu m’as pas vue danser
quand je chante
je connais les accords
je connais le refrain
je sais pas où je vais
mais je sais par où je viens
tu m’as pas vue danser
quand je connais la chanson
tu m’as pas vue danser
quand je chante
je connais les accords
je connais le refrain
je sais pas où je vais
mais je sais d’où je viens
tu m’as pas vue danser
quand je connais la chanson
tu m’as pas vue danser
quand je chante: la la la
je connais les accords
je connais le refrain
je sais pas où je vais
mais je sais par où je viens
tu m’as pas vue danser
quand je connais la chanson
tu m’as pas vue danser
quand je chante: la la la la la la
|
||||
8. |
Arbol
04:39
|
|||
je suis la souche l’arbre abattu
depuis que personne ne me touche
la moindre main sur moi m’étouffe
je fuis je m’y habitue
sont-ce mes raisons qui ont tort
ma folie au fond de l’amphore
je la boirai jusqu’à la lie
postée en haut du mirador
je suis la souche l’arbre abattu
depuis que personne ne me touche
le mouvement l’avez-vous vu
celui de mon spectre qui s’engouffre
dans le bunker les catacombes
et de peur que l’amour ne l’inonde
se hisse en haut du mirador
d’où il voit l’eau, d’où il voit l’eau
qui s’évapore
je marche seule
j’avance seule
je gravis seule les écueils
j’ai retourné le glaive vers moi
en criant libérez les otages
je marche seule
j’avance seule
je m’abats seule sous le linceul
c’est retranchée que j’ai trouvé la paix
maintenant je sais où je vais
je suis la souche l’arbre abattu
depuis que personne ne me touche
chaque jour est déjà-vu
je fuis par où je suis venue
dans la bouche de mon adversaire
entre les muscles antagonistes
dans la résine le goût amer
de l’infidèle cantatrice
et comme je brise tout ce que m’offre le monde
de ce monde je me suis retirée
irai encore aux catacombes
et quand l’eau aura monté
c’est que j’aurai coulé toutes mes peines
alors englouties sous l’eau le lichen
qui se hissera au mirador
pour y voir l’eau
qui me perfore
(et j’aurai)
et j’aurai découvert dans le noir
et j’aurai découvert sous le socle
et j’aurai découvert l’immonde
dans les saillies invisibles du roc
emprisonnée entre deux strates
où j’aurai déversé mon histoire
tétanisé ma mémoire
dans les veines invalides du marbre
et j’aurai découvert dans le noir
et j’aurai découvert sous le socle
et j’aurai découvert l’immonde
dans les saillies invisibles du roc
emprisonnée entre deux strates
où j’aurai déversé mon histoire
tétanisé ma mémoire
dans les veines invalides du marbre
au vigile qui me contemple
ne verra que du limon
mon corps et moi nous serons
figés dans l’asile translucide de l’ambre
entre le grès et l’anthracite
dans les limites pariétales
j’inscrirai j’étais ton féal
dans les lignes illisibles du granite
seule
seule
seule
seule
seule
seule
seule
je marche seule
j’avance seule
je gravis seule les écueils
j’ai retourné le glaive vers moi
en criant libérez les otages
je marche seule
j’avance seule
je m’abats seule sous le linceul
c’est retranchée que j’ai trouvé la paix
maintenant je sais où je vais
je marche seule
j’avance seule
je gravis seule les écueils
j’ai retourné le glaive vers moi
en criant libérez les otages
je marche seule
j’avance seule
je m’abats seule sous le linceul
c’est retranchée que j’ai trouvé la paix
maintenant je sais où je vais
|
||||
9. |
Anaël
05:10
|
|||
ah Anaël
la lune transperce le vitrage
ah Anaël
je ne crois pas que Dieu nous ait faits
à son image
dans la piété ne se cueille pas la fleur de l’âge
ni dans le noir de l’asile ou les pages de l’évangile
ah Anaël
quand nous sommes étendus détendus
ah Anaël
comme si nous avions été peints par Raphaël
dans cette position d’omission
je n’ai nul zèle
moi la madone muette
à ton cou comme une amulette
à ton cou Anaël
je suis venue me déposer nue sur ton autel
sous la fresque éléphantesque de la chapelle
« mangez ceci est mon corps, buvez ceci est mon sang »
est mon sang
ah ah
ouvre-moi la porte
j’ai gravé à l’eau-forte
nos visages dans le cuivre
j’étais ivre
ah ah
mais n’oublie jamais
reste semblable à ce portrait
de toi et moi unis dans l’-
ah ah
mais n’oublie jamais
reste semblable à ce portrait
de toi et moi unis dans l’acide
indicible
ah Anaël
notre amour est secret si tu me laissais
ah Anaël
j’irais dans les rues la crier la bonne nouvelle
que coule le vin et que brûlent les chandelles
le sauveur est en vie et j’ai mis mon doigt dans sa plaie
dans sa plaie Anaël
moi
je cherche ma terre, mon pays
ah Anaël
j’ai couru plus vite que ne se hissait l’aurore nouvelle
et au sommet du mont Sinaï
j’ai fait en moi en une entaille
une entaille Anaël
si de ta main les vélins se noircissent
ah Anaël
qui témoignera de la pureté de mon sacrifice
si tu dois demeurer je glisserai seule dans l’abysse
rejoindre la divine lumière de celui que tu appelles ton père
ton père
ah ah
devant ta porte ouverte
j’ai vu ton corps inerte
le doigt pointé dans ton livre
j’étais le givre
ah ah
triste découverte
dans ta bouche une lettre
ci-gît le dévoué martyr
parti se réunir
ah ah
séparés à jamais
mon corps de mortelle incomplet
ton récit dans le cri d’une grive
fugitive
ah ah
mais n’oublie jamais
reste semblable à ce portrait
de toi et moi unis dans l’-
ah ah
mais n’oublie jamais
reste semblable à ce portrait
de toi et moi unis dans l’-
ah ah
mais n’oublie jamais
reste semblable à ce portrait
de toi et moi unis dans l’-
ah ah
mais n’oublie jamais
reste semblable à ce portrait
de toi et moi unis dans l’-
ah ah
mais n’oublie jamais
reste semblable à ce portrait
de toi et moi unis dans l’-
|
||||
10. |
Vacances-travail
03:26
|
|||
na na na na na
na na na na
na na na na
na na na na na
na na na na
na na na na
na na na na
na na na na na
l’auréole sur ma tête
j’aurais voulu
être parfaite
comme ces montagnes le sont
le fleuve à l’horizon
sur la route
sur la vague
dans l’angle aigu du zigzag
stoppe la van y faut qu’on s’arrête
j’ai envie de me baigner ici
café, essence, pause pipi
prends le volant comme c’est pas permis
en avant c’est DJastrolabe
la plupart du temps sur le Google Map
les philosophes pour la discussion
les backbenchers pour le roupillon
on ira jusqu’au Fjord
j’aurai plus aucun remords
je sais que là nous attend
un glacier de 3000 ans
baleines et bébés bélugas
imagine-nous déjà là
le soleil sur ma peau
à l’horizon rien n’est nouveau
ma peau sous le soleil
et pourtant plus rien n’est pareil
si j’ai brisé ton cœur
emporte-le ailleurs
loin d’où je suis
la fin commence ainsi
si j’ai brisé ton cœur
emporte-le ailleurs
loin d’où je suis
la fin commence ainsi
cette ville je la connais
ces panneaux je les reconnais
mais je découvre
comme il faut
comme un enfant
tout semble nouveau
traverse la terre
comme des pénitents
le convoi est ouvert
monte dedans
vitesse de croisière
bouclez vos ceintures
frappe la route Jack
je l’ai écrit sur le mur
que la joie se loge dans chaque fissure
chanter mes églogues dans le bonheur le plus pur
on est un peu pensionnaires
de notre aventure
le soleil sur ma peau
à l’horizon rien n’est nouveau
ma peau sous le soleil
et pourtant plus rien n’est pareil
si j’ai brisé ton cœur
emporte-le ailleurs
loin d’où je suis
la fin commence ainsi
si j’ai brisé ton cœur
emporte-le ailleurs
loin d’où je suis
la fin commence ainsi
si j’ai brisé ton cœur
emporte-le ailleurs
la fin commence ainsi
si j’ai brisé ton cœur
la fin commence ainsi
si j’ai brisé ton cœur
emporte-le ailleurs
l’auréole sur ma tête
cette journée était parfaite
|
||||
11. |
Chlorine
06:07
|
|||
viens
jouer dans la piscine
je nous imagine
dilués dans le chlore
à la vie à la mort
à la vie à la
viens
jouer dans la piscine
viens me chercher dans l’abîme
viens retrouver mon corps
crie mon nom plus fort
j’ai
retenu mon souffle
tes yeux aigue-marine
bleus comme la piscine
m’enfoncent dans le gouffre
j’ai
retenu mon souffle
au fond de la piscine
sous l’onde sous-marine
qui saura que je souffre
j’ai
vu une lueur
au fond de la piscine
sous la veste marine
qui saura que je pleure
qui saura que je pleure
qui saura que je pleure
c’est sûrement beau la mer
là-bas sur la Côte-Nord
le vent doit être fort
comme forte est la mer
si tu voyais quand je m’ennuie
je joue aux jeux vidéos
j’écoute la radio
je compte les nuits
si tu me voyais si loin de la rive
accrochée à des débris
en attendant que l’on m’oublie
dis-moi quand est-ce qu’on arrive
est-ce que tu débordes
ou est-ce que tu te libères
de notre petit feu de merde
sur lequel tombent des cordes
si j’y crois assez fort
je la touche du bout des doigts
l’option qui nous unira
serais-tu d’accord
reviens avant la fin du mois
si la rumeur se confirme
si je sors de la piscine
veux-tu sortir avec moi?
viens
jouer dans la piscine
je nous imagine
dilués dans le chlore
à la vie à la mort
à la vie à la
viens
jouer dans la piscine
viens me chercher dans l’abîme
viens retrouver mon corps
crie mon nom plus fort
sort
de sous mon pied une épine
le sang rouge grenadine
dilué dans l’aurore
nous retrouvons désormais
(l’histoire)
elle fût la nôtre physiquement du moins
(à jamais)
il y aura un an dans quelques jours
(nous aurions pu)
prendre racine bien avant
(incapables et imparfaits)
avons-nous été dès les premiers mois
(muettes falaises)
alors que nous le faisions pour la première fois
(l’amour le vrai)
comme ces deux scorpions
destinés à demeurer
(en position de combat)
nos relations à peine épisodiques
dont personne ne s’était trop rendu compte
personne
parce que la suite ils n’avaient pas eu à l’inventer
or, n’eût été cette rupture
la distance
démolis littéralement défaits
où d’échecs en échecs
isolés
à se voir dans
(la promesse)
de véritables retrouvailles
morceaux
fractions
peine de voir
la rage de vivre
est devenue la pleine et entière liberté
les vrais et profonds sentiments
émergeaient brusquement
la réalité
cette métamorphose se devait
|
Lydia Képinski Montreal, Québec
lydia képinski
est
un humain
de qualité
quoi qu'assez
grognon
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